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Véronique Gouillon

Peintre

Designer textile et peintre de formation je partage mon temps entre mes deux passions.
Ces deux activités se côtoient, se nourrissent sans réellement se croiser.
Cette cohabitation permet à mes différentes facettes de s’exprimer.

« Tant que je jouis de l’amitié des saisons je sais que rien ne saurait venir faire de ma vie un fardeau »
H.D. Thoreau, Walden ou la vie dans les bois

Chaque jour, je garde les images mentales des émotions révélées par mon environnement : l’atmosphère, la lumière, le vent, les odeurs, les couleurs, les sons ainsi je me crée une provision d’images « lumière/paysage. »

Le travail de restitution s’effectue à l’atelier, les « souvenirs-impressions » ne surgissent qu’à ce moment, sans que je sache exactement ce qu’il en reste.
Par un travail de taches, à la manière des enfants, je me laisse surprendre en rêvant et découvrant un paysage au travers des formes, comme on en devine dans les pierres de rêves ou comme nous l’indiquait déjà Leonard de Vinci dans son traité de peinture « Si tu regardes des murs souillés de taches, ou faits de pierres de toute espèce, pour imaginer quelque scène, tu peux y voir l’analogie de paysages au décor de montagnes, de rivières, de rochers, d’arbres, de plaines, de larges vallées et de collines disposées de façon variées. »

La gestualité et la vivacité accompagnent la volonté de transmettre la fugacité des ombres, des lumières, de l’instant.
L’empreinte des matériaux est d’une une grande importance, c’est comme façonner, sculpter, tracer un témoignage des beautés rencontrées.
C’est une nécessité que de chercher mes inspirations en écoutant les éléments auxquels j’appartiens.

Mes travaux sont des temps suspendus, des arrêts sur « peintures », des espaces révélés pour méditer un peu, en suivant les pas de Gauguin « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? »

Véronique Gouillon, Mai 2017, Tormancy

Dans un monde où la consommation est de mise, le travail de Véronique Gouillon, est peu montré car l’artiste préfère la solitude de l’atelier aux mondanités. Ce travail contemporain se rapproche des maîtres anciens, par la diversité des techniques et des mises en page. Par ses gravures – monotype, carborundum, empreinte, gaufrage, pointe sèche – l’artiste cherche de nouveaux propos à cette technique ancestrale. Les noirs subtils où la lumière s’impose, sans anecdote ni narration, par son dessin-écriture si précis nous donne à voir un paysage mental vite familier qui finit par nous emporter. Dans ses peintures « lavées » de tout superlatif, paysage de l’esprit, l’artiste ne travaille pas d’après nature mais de mémoire. Avec une technique proche de celle des primitifs flamands, dans un chromatisme riche et puissant sans extravagance plastique, pour ne garder que la gravité du souvenir, cette peinture est proche du silence comme un crépuscule vite devenu l’aube d’un monde nouveau.

Ses oeuvres

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